Marché immobilier en 2026 : nouvel équilibre ou simple phase transitoire ?

Après une période de turbulences entre 2022 et 2024, le marché immobilier ancien semble retrouver des couleurs. Mais à l’aube de 2026, une question demeure : s’agit-il d’un nouvel équilibre durable, ou d’une simple phase transitoire avant de nouvelles secousses ?

Les signaux de reprise

Selon l’étude Meilleurs Agents & SeLoger, publiée début septembre, le volume de transactions dans l’ancien devrait repasser la barre des 900 000 ventes annuelles d’ici fin 2025, en hausse de plus de 8 % par rapport à l’année précédente. Une dynamique qui contraste avec la période de ralentissement où le marché flirtait dangereusement avec les 800 000 ventes.

Les prix, après plusieurs trimestres de repli, amorcent également une légère reprise : +0,7 à +0,8 % au niveau national, signe d’une stabilisation. Le pouvoir d’achat immobilier progresse légèrement, avec une moyenne de 72 m² accessibles pour un ménage type, contre 69 m² un an plus tôt.

Une stabilité encore fragile

Derrière ces chiffres encourageants, certaines fragilités persistent. À Paris par exemple, près d’un quart des biens revendus après moins de 5 ans le sont à perte. La hausse des taux d’intérêt, même contenue autour de 3 à 3,5 %, continue de limiter l’accès au crédit pour de nombreux ménages.

De plus, les biens énergivores, classés F ou G au DPE, voient leur attractivité baisser fortement. Leur prix se déprécie en moyenne de 10 à 15 % par rapport à un logement mieux noté.

La rénovation globale, levier d’un nouvel équilibre

C’est précisément dans ce contexte que la rénovation globale vertueuse apparaît comme un facteur clé d’équilibre pour le marché de l’ancien.

• Pour les acheteurs : elle transforme un logement ancien, souvent énergivore, en un bien moderne, confortable et économique.
• Pour les vendeurs : elle permet de limiter la décote liée aux passoires thermiques et de rendre le bien plus attractif.
• Pour la société : elle contribue à atteindre les objectifs de transition écologique et réduit la facture énergétique nationale.

Contrairement aux rénovations partielles, la rénovation globale aborde le bâtiment dans son ensemble : isolation, chauffage, ventilation, menuiseries, production d’énergie renouvelable, confort d’été… Une approche cohérente qui maximise la performance et valorise le bien dans la durée.

2026 : cap vers un nouveau cycle ?

Deux scénarios se dessinent pour 2026 :

• Un nouvel équilibre si la reprise des transactions se confirme, que les prix restent stables et que la rénovation massive du parc ancien tire le marché vers le haut.
• Une phase transitoire si les taux repartent à la hausse, que les aides à la rénovation diminuent ou que la confiance des ménages faiblit.

Dans les deux cas, une certitude s’impose : l’avenir de l’immobilier ancien dépendra directement de la capacité à rénover les logements de manière globale et vertueuse.